Interagir dans le virtuel

Interagir avec d’autres usagers dans le virtuel

La forme de relation mise en jeu dans les espaces virtuels est différente à la fois de la confrontation avec un interlocuteur réellement présent et de la relation imaginaire avec un interlocuteur rêvé. Dans une confrontation réelle, la mise en présence est matérielle et corporelle et les cinq sens sont impliqués. Nous pouvons voir, entendre, et, lorsque les conventions sociales nous y autorisent, toucher les personnes avec lesquelles nous entrons en relation. Au contraire, lorsque nous imaginons un interlocuteur, nous n’avons avec lui aucun lien de sensorialité. Nous ne pouvons pas le voir avec nos yeux, ni l’entendre avec nos oreilles, ni le toucher avec nos mains. La relation virtuelle, elle, n’est ni réelle, ni imaginaire. Elle est une troisième forme de relation qui place l’usager dans un équilibre instable.

Avec le numérique, il est encore plus facile de penser que notre interlocuteur correspond à nos attentes sur lui, de le manipuler, ou d’en changer instantanément. Internet reproduit et amplifie donc une caractéristique essentielle du fonctionnement psychique : le désir de réduire nos interlocuteurs aux préconceptions et aux attentes que nous avons sur eux. Il donne une dimension nouvelle aux désirs d’emprise et de contrôle, voire de toute puissance fantasmatique, y compris quant au fait de réduire des êtres humains à des figurines faites de pixels colorés.

C’est pourquoi, si les rencontres réelles dans l’espace réel concret et les rencontres réelles dans l’espace virtuel alternent, celui-ci peut constituer un formidable outil au service de la création de liens plus riches et plus nombreux. Mais si ce va et vient est interrompu, il nous fait courir le risque de prendre pour la réalité nos représentations du monde et des autres.

Source : Institut de France, Académie des sciences


Amis virtuels , Amis réels ?

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Source : Doucebarbare


Facebook ou l’illusion d’une vie sociale influente

Une étude de l’université d’Oxford confirme que la majorité des amis sur Facebook ne sont pas amis dans la vraie vie.

Les utilisateurs de Facebook ayant un nombre d’amis significativement élevé par rapport à la moyenne – 13,8% des sondés en ont plus de 300 – n’ont curieusement pas un réseau aussi étendu dans la réalité. Le professeur Robin Dunbar, du département de psychologie expérimentale d’Oxford, s’est en effet intéressé aux corrélations et aux divergences qui existent entre les cercles d’amis virtuels – en l’occurrence Facebook – et réels. Les résultats sont sans appel : les sondés considèrent en moyenne que seulement 27,6% de leurs amis Facebook sont des amis dans la réalité ; un grand nombre d’entre eux situant ce taux entre 0 et 10%.

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Cette tendance est particulièrement vraie pour les jeunes de 18 à 24 ans, qui utilisent Facebook d’une manière beaucoup plus ouverte que les gens plus âgés, plus enclins à ne donner accès à leur profil qu’à ceux qu’ils connaissent bien. Les jeunes adultes ayant envie de faire des rencontres, ils ont donc plus d’amis sur Facebook (les sondés de 19 ans ont en moyenne 249 amis).

Source : L’atelier

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